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Tour du Mont-Blanc

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     Avant de commencer, vous pouvez retrouver dans cet article toute ma préparation effectuée au cours des derniers mois afin de prendre part à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, et comment cette reconnaissance s’inscrit dans celle-ci.
Bonne lecture!!

     À mon retour en France, seulement 2 semaines et demi avant l’UTMB, je tenais à effectuer une reconnaissance du parcours. J’ai pris conscience de l’importance de se familiariser avec les sentiers d’une course avant d’en prendre le départ lors de ma 2ème Raven 50 à Whitehorse, lors de laquelle je me sentais beaucoup plus à l’aise du fait de connaître parfaitement ce qui m’attendait. Du 14 au 16 août, je me suis donc élancé sur ce Tour du Mont-Blanc (TMB), quelque peu raccourci, entre Courmayeur et Saint-Gervais.

     Après un arrêt rapide à Lyon chez des amis pour déposer et préparer mes affaires, j’arrive le matin du 14 août à Courmayeur, en Italie, qui marque plus ou moins la moitié de la course. Je devrais atteindre cette base vie en toute fin de nuit, et c’est d’ici que j’ai décidé de commencer ma reconnaissance, afin de découvrir ce qui m’attendra après le levé du jour. Je suis avec mon sac à dos et tout ce dont j’ai besoin pour être en autonomie totale, à savoir ma tente, mon duvet, un réchaud, de la nourriture lyophilisée et quelques vêtement de rechange. Le tout pour un total de 14kg, 2L d’eau compris.

     Je commence donc à marcher peu après 6H, direction le refuge de Bertone. Je l’atteins après 1H25′ de marche et le dépasse de quelques centaines de mètres afin d’apprécier un petit déjeuner avec vue sur la vallée de Courmayeur.

     Plus tard dans la matinée, je passe le refuge Bonatti après avoir essuyé une belle averse. Plusieurs groupes sont regroupés devant l’entrée en attendant que la pluie se calme. Je continue mon chemin sur plusieurs kilomètres assez plat, puis la descente vers Arnouvaz que j’atteins vers 11H. Quelques averses par intermittence me font garder mon k-way pendant que j’avance, mais rien de bien méchant. Je m’arrête une quinzaine de minute pour manger un petite ration lyophilisée, il me faut de l’énergie afin d’entreprendre la montée du Grand Col Ferret. Une montée de près de 800D+, qui pourrait s’avérer particulièrement difficile en fonction de la météo, mais également de mon état de forme du moment durant la course. Il faudra donc être vigilant afin d’y arriver dans les meilleures conditions possibles.

Pour aujourd’hui, ma montée se passe bien et le ciel commence même à se découvrir, nous offrant un beau spectacle de nuages emmêlés aux montagnes. Ce col, à 2537m d’altitude, et l’un des points le plus haut de l’UTMB, marque également le passage de la frontière entre l’Italie et la Suisse.

S’en suit après ça une longue descente de 20km et 1500D- jusqu’au village d’Issert avant la dernière montée de la journée. Celle-ci, de plus de 400D+, se termine à Champex-Lac. C’est à cet endroit que se trouvera la 3ème base-vie de la course, ravitaillement où l’assistance est autorisée.

     Pour le moment, c’est ici que s’achève ma première journée de reconnaissance après 45,5km et 2500D+, le tout en 11H24′ de marche. Après une baignade dans le lac, je passe la nuit au camping des Rocailles, où je partage mon repas du soir avec deux belges rencontrés sur la fin du parcours. Outre l’aspect sportif et stratégique de la reconnaissance, l’aspect humain via les rencontres et les beaux échanges que cela permet est également très appréciable.

     Après une bonne nuit de sommeil, je repli ma tente, refais mon sac et je pars à jeun, à 6H30, sur cette deuxième étape. 3 grosses montées sont au programme de la journée.

     Le début est assez plat, et j’entame la première montée après 7km, où je m’arrête pour prendre mon petit déjeuner. Je passe le col de Portalo à 2049m d’altitude puis vient une belle descente de 700D-. Cette descente est assez agréable et nous emmène vers ce qui sera la 4ème base-vie, à Trient. Je me pose ici une trentaine de minutes pour apprécier le calme et refaire le plein d’énergie.

     La montée suivante menant d’abord aux Tseppes, puis à Catogne est relativement raide. J’aime ce type de pente, qui permet d’adopter un rythme de croisière plutôt lent mais de gagner du dénivelé rapidement. Durant celle-ci, je me fais notamment doubler pour Germain Grangier (3ème en 2023) et Katie Schide (vainqueur en 2022). La descente vers Vallorcines, 5ème et dernière base-vie, est un peu plus technique, surtout sur la fin.

     Après avoir traversé le village et refais le plein en eau, les 5km de faux plat jusqu’au col des Montets me paraissent bien longs. De là, j’attaque enfin la dernière montée, vers la Flégère. Elle est divisée en 3 parties. Une première de 300D+, puis 3km de descente et de plat et un dernier mur de 300D+ pour terminer. Je prends quelques minutes en haut pour savourer l’effort accompli et apprécier la vue sur la vallée de Chamonix.

     Cependant, il est déjà 16H30 donc je ne traîne pas, il me reste tout de même 7km et 850D- pour atteindre le centre ville. La descente est plus ou moins technique selon les portions, et paraît assez longue après toutes ces heures de marche.

     À 17H45, je suis enfin dans Chamonix. C’est une ville que j’apprécie et je prends mon temps pour déambuler dans ses rues. Je me rends bien évidement sur la place du Triangle de l’amitié, lieu où se dressera l’arche de départ et d’arrivée dans moins de 2 semaines. C’est presque émouvant de déjà s’imaginer, dans quelques jours, à cet endroit précis, prêt à prendre le départ de la plus prestigieuse course d’ultra-trail au monde!!

     Après quelques courses rapides, je traverse Chamonix pour atteindre le camping des Arolles. Je finis donc cette journée avec 42,5km et 2600D+, parcouru en 11H40′. Sur place, je plante ma tente, je mange et m’étire une vingtaine de minutes avant de vite dormir, demain il faudra se lever tôt.

     Le lendemain, le réveil sonne à 4H45. J’effectue la même routine que les jours précédents, à savoir refaire mon sac et partir directement à jeun. Aujourd’hui commence avec 8km de plat, je peux donc marcher assez vite sur cette première partie. Après 6km, je prends mon petit déjeuner directement en marchant, avant d’atteindre les Houches, lieu de départ officiel du GR du Tour du Mont-Blanc. De là, il faut monter 800D+ jusqu’à la Charme puis redescendre 1000D- jusqu’à Saint-Gervais, et encore 200D- jusqu’au Fayet, où ma reconnaissance se termine.

     Dans la montée, je sens mes tendons assez raides, et particulièrement mes tendons d’Achille. Ils me font même souffrir dans les parties raides et je dois marcher en canard pour tenter de les soulager un maximum. L’arrivée au sommet est synonyme de délivrance. La descente soulage grandement mes tendons. J’ai prévu de prendre le train à 10H30 afin de retourner à Chamonix, d’où je prendrais ensuite un bus pour retourner chez mes amis à Lyon.

Je m’active donc dans la descente et me mets même à courir. Finalement, je finirais en courant jusqu’à la gare du Fayet, lieu final de mon escapade. Une dernière demi-journée où je parcours 24km et 1000D+ en 4H22′ pour en terminer avec cette reconnaissance.

     Je suis vraiment content d’avoir pu parcourir ces sentiers un peu plus de 2 semaines avant le grand départ. Je me rends compte de ce qui m’attends, des montées et des descentes qu’il va falloir gérer au mieux. J’ai maintenant hâte d’y être, tout simplement.

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